J’adore écrire… Mais plus je vieillis plus je me rends compte de l’importance ou de la futilité des mots…
Parfois j‘ai envie d’écrire sur des sujets qui me passionnent. Et même si je me renseigne, je lis, j’écoute… Ces sujets sont tellement personnels à tout un chacun : qui suis-je pour donner mon opinion ? Je ne souhaite blesser personne et finalement ce que je pense a-t-il de l’importance pour quelqu’un d’autre que moi ?
Et puis la vie continue et le temps passe…
Le temps passe… Et une guerre éclate, UNE GUERRE… UNE GUERRE… J’ai toujours su qu’il y avait des conflits armés dans le monde, mais ils m’ont toujours semblé loin.
Là nous parlons de l’Ukraine, d’un pays dont j’entends parler depuis que je suis toute petite, dont on m’a raconté les merveilles, les tournesols, les cigognes, la campagne et Kiev.
Mais plus que tout une guerre entre l’Ukraine et la Russie.
S’il y a bien un voyage que j’ai idéalisé toute ma vie, c’est bien celui que je ne ferai sûrement jamais. Saint-Pétersbourg, la ville des tsars, la ville aux multiples noms et aux multiples visages.
J’ai imaginé le froid sur mes joues, la Neva glacée, le vent, la neige et les gens emmitouflés dans des fourrures. Je voulais marcher dans ses rues, passer devant l’atelier Fabergé et me réfugier dans l’Ermitage, un musée d’art gardé par des chats, je ne sais pas vous, mais pour moi ça ressemble au paradis ! J’ai rêvé de voir un ballet, d’écouter de la musique classique, de voir l’architecture tout en couleurs et en courbes contrastées avec une tout autre bien plus austère. Je connais l’histoire de la Russie, des tsars, bien plus que celle des rois de France. J’ai rêvé ce pays bien plus que les autres.
L’imaginaire est parfois plus beau que la réalité et la recherche de vérité.
Et puis la vie continue, le temps passe et je suis heureuse. Je vais bien, le ciel est bleu et le soleil brille dans ma vie.
N’est-il pas un peu étrange d’être heureuse quand une guerre éclate, quand les rapports sur l’écologie sont alarmants et quand les élections présidentielles ne sont qu’une désillusion supplémentaire.
Pourtant je vais bien… J’ai du mal à articuler cette idée, quand le monde me révolte… parfois.
Alors voilà, je n’ai pas écrit.